Hier, si nous nous sommes réjouis de l'adoption de la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés, cela ne nous fera pas dire que la question est réglée ; c'est l'arbre qui cache la forêt.
Puisque vous vous dites favorables à une action à destination des personnes en situation de handicap, nous vous proposons aujourd'hui d'agir sur la prestation de compensation du handicap – PCH. Vous le savez, la PCH vise à rembourser les dépenses liées à la perte d'autonomie. Or celle-ci n'a pas fait l'objet d'une revalorisation à hauteur de l'inflation que nous connaissons, comme la plupart des allocations que nous avons examinées dans le projet de loi.
Ces derniers mois, les prix des équipements, les interventions dans les logements et véhicules n'ont cessé d'augmenter alors que la PCH stagne. Je donne ainsi quelques exemples : l'installation d'une baignoire pour personne à mobilité réduite ou d'un monte-escalier peut aisément excéder 10 000 euros. Pour ces travaux lourds d'aménagement, la PCH prend en charge 50 % du montant des travaux supérieur à 1 500 euros dans la limite du plafond de 10 000 euros, ce qui laisse un reste à charge important des bénéficiaires.
Vous nous répondrez que les fonds départementaux de compensation du handicap sont prévus pour compléter le financement, mais ces dispositifs sont insuffisants pour compenser les restes à charge colossaux, notamment parce que vous avez choisi de les conjugaliser le 1er juillet, contre l'avis des bénéficiaires.
Par cette demande de rapport, nous voulons donc améliorer la situation des personnes en situation de handicap sans se satisfaire de la déconjugalisation de l'AAH. Cette mesure n'est pas suffisante pour compenser les sacrifices personnels et professionnels des personnes en situation de handicap.