La santé représente l'une des missions fondamentales de l'école. En tant que ministre de l'éducation nationale, vous devez vous assurer que l'institution remplit cette mission. En l'occurrence, l'article 24 de la convention internationale des droits de l'enfant indique que les États s'efforcent de garantir qu'aucun enfant ne soit privé du droit d'accès aux services médicaux.
Néanmoins, le rapport 2020 de la Cour des comptes est sans équivoque : on dénombre seulement 900 médecins scolaires pour plus de 12 millions d'élèves. Au-delà des médecins scolaires, il y a en moyenne un infirmier pour 1 300 élèves, un psychologue pour 1 500 élèves et un assistant social pour 4 500 élèves.
Si l'école est un lieu d'apprentissage, elle a aussi vocation à être un point d'accès à la santé. Ces manquements de l'institution accroissent les risques auxquels les enfants sont exposés. Ceci est d'autant plus regrettable que l'éducation nationale repousse simultanément la main tendue proposée par des associations. Monsieur le ministre, pensez-vous qu'un système de santé scolaire aussi fragile puisse répondre aux nouveaux défis et urgences qui se présentent ?