Malgré les 45 millions qui lui sont dédiés, la politique du logement coince. Ce n'est pas votre faute. Les causes sont multiples. Nous avons parlé du problème des jeunes actifs, notamment en zone littorale, avec le développement du phénomène Airbnb.
La multiplication des dispositifs et des objectifs ne les rend-ils pas parfois incompréhensibles, voire contradictoires ?
Comment redonner envie aux maires de construire ? Faut-il des incitations financières ? Ne risque-t-on pas de construire uniquement des résidences pour les seniors, moins coûteux pour les communes puisqu'ils n'ont pas d'enfants ?
Pourrait-on revenir sur le taux de 25 % de logements sociaux, imposé uniformément alors que le prix du foncier n'est pas le même partout ? Il faudrait aussi revoir les procédures d'attribution. Si le maire pouvait attribuer 60 % des HLM au lieu de 20 %, le logement social redémarrerait rapidement.
Enfin, ne peut-on pas agir sur les flux ? Un think tank avec lequel je n'ai pas de connivences politiques majeures – je ne sais plus s'il s'agit de Terra Nova ou de l'Institut Montaigne – suggère d'instaurer des baux à durée déterminée dans le logement social. De nombreuses personnes occupent des logements sociaux alors qu'elles n'ont plus vocation à y être. Ne faudrait-il pas focaliser les efforts sur les logements intermédiaires, pour recréer la chaîne du logement, qui s'est brisée ?