En cette heure tardive, propice à la méditation, je me permets de convoquer l'un de nos illustres prédécesseurs, Victor Hugo, qui écrivait en 1874 : « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée. » Cent cinquante ans après, la misère est toujours là ; pourtant, nous pouvons l'éradiquer.
Les amendements n° 561 et 1023 visent à entamer un travail de réflexion par le biais d'un rapport, afin d'ouvrir la voie à la grande conquête sociale et démocratique de notre époque : le revenu universel d'existence, qui est l'outil social, économique, politique et philosophique qui peut éradiquer la misère. C'est la grande et belle idée qui peut redonner de la liberté et de l'autonomie, qui permet de repenser un partage des richesses – une prédistribution –, qui place les salariés en situation de rapport de force, qui reconnaît la valeur d'activités autres que le travail, contribuant au bien commun. Je vous invite à faire ainsi œuvre utile de dignité et de liberté.
J'ai commencé mon propos en citant Victor Hugo, je le termine avec une citation du pape – une fois n'est pas coutume dans ma bouche. Je suppose que cela pourra rassembler au-delà de nos bancs. Le pape François a écrit : « je pense qu'il est temps d'explorer des concepts tels que le revenu de base universel […] : un paiement forfaitaire inconditionnel à tous les citoyens, qui pourrait être versé par le biais du système fiscal. » Je nous invite à méditer ces paroles.