C'est un champ de l'emploi qui se développe, qui se transforme très massivement et très rapidement, et sur lequel on a peu de vue. C'est un point aveugle. Quand on interroge les chercheurs en sciences sociales ou les économistes, on s'aperçoit qu'on dispose de très peu de données. On ne sait ni combien il y a d'autoentrepreneurs ni combien ont choisi ce statut ni combien le subissent.
Dans quels secteurs l'autoentreprenariat se développe-t-il le plus massivement ? Quel est le niveau de revenu réel de ces travailleurs ? On a beau dire que c'était 590 euros en moyenne en 2019, il y a certainement des autoentrepreneurs qui ont un revenu supérieur, mais on l'ignore. Est-ce un complément à un emploi salarié ou une activité principale ? Il est nécessaire d'en savoir plus. On ne peut pas laisser dans une zone d'ombre des millions de personnes. Nous devons disposer d'une connaissance sociologique et statistique. Je demande donc qu'une mission d'information soit lancée par l'Assemblée nationale sur ce phénomène qui connaît un développement massif.