À mon sens, les méthodes ne sont pas les mêmes. S'agissant des stratégies d'influence, Frédéric Charillon décrit très bien les différents canaux par lesquels passe le soft power : l'éducation, la marque pays… L'ingérence se caractérise, quant à elle, par un degré de pression beaucoup plus fort présentant, je le répète, un caractère délictueux. Votre formule selon laquelle l'ingérence serait « une stratégie d'influence qui a réussi » ne recevrait sans doute pas l'assentiment de notre diplomatie. Lorsque nos diplomates nouent des contacts à l'étranger, ils exercent un travail d'influence visant à renforcer le rayonnement de notre pays ou à faire passer des messages, mais cela s'arrête là.