Les concepts se chevauchent, dans une sorte de continuum. Ils sont compris différemment selon que l'on adopte une approche française, britannique, américaine, russe ou chinoise. Autant j'ai encouragé la réalisation de travaux sur les stratégies d'influence, qui peuvent être identifiées et décrites, autant je n'ai pas commandé d'études sur les stratégies d'ingérence, parce que ces dernières ne relèvent pas de sources ouvertes. Cette distinction se justifie donc d'un point de vue méthodologique ; je l'ai faite en tant que directeur d'un institut de recherche qui, comme je vous l'ai expliqué, travaille dans une logique d'ouverture par rapport à ses pairs étrangers. Cependant, vous avez raison, je vous ai présenté des choses qui relèvent de manœuvres secrètes, telles que l'action du réseau Kahn ou la démarche de la Russie en matière informationnelle, dans un certain nombre de cas.