Je travaillais en plus ou moins étroite collaboration avec certains agents, occasionnellement avec d'autres. J'essayais de leur faire prendre conscience de l'importance de faire remonter leurs observations, notamment via le logiciel, pour que toute leur hiérarchie ait connaissance des éléments dont on peut disposer sur les « gros profils » de la maison centrale d'Arles, les longues peines en particulier. L'ensemble de mes cibles font l'objet de demandes de remontées d'informations auprès des agents. Aussi y a-t-il eu des échanges de mails et des demandes de ma part d'observation de Franck Elong Abé en promenade et en activité, ainsi que sur ses fréquentations. Lorsque je faisais des astreintes ou que je me rendais en bâtiment, j'avais des échanges informels avec certains agents que j'interrogeais sur Franck Elong Abé mais également sur les trois autres détenus condamnés comme lui pour terrorisme islamiste. Pour les détenus TIS, j'accentuais l'observation et demandais régulièrement aux agents de me faire remonter les éléments observés. La brigade « activité promenade » est la plus propice à ces remontées d'information, les détenus passant la majorité de leurs journées dans ces zones.