En 2013, la première expertise de l'Inserm démontrant l'effet des pesticides sur la santé humaine a fait date. Son rapport de 2021 a prouvé la corrélation entre l'exposition aux pesticides et certains cancers. En 2022, ce sont les effets délétères des polluants du trafic routier sur les performances cognitives que l'Inserm a permis d'établir. Ces études sont précieuses pour le combat que nous menons en faveur de la bifurcation écologique.
Mais comment s'assurer que l'Inserm continue de remplir son rôle au service de l'intérêt général, alors que son budget n'est pas à 100 % public ? On lit, sur son site internet, qu'il est financé à 20 % par des associations et des fondations, mais aussi à 8 % par des industriels. Connaissez-vous la liste de ses financeurs et pouvez-vous nous la communiquer ? Si j'insiste sur ce point, c'est parce que la Cour des comptes souligne dans son rapport que les outils créés par l'Inserm pour gérer les liens et conflits d'intérêts ne sont pas toujours mis en œuvre et que cette situation est anormale et doit impérativement évoluer. En tant que probable futur président, que comptez-vous faire pour garantir l'indépendance de l'Inserm vis-à-vis des intérêts privés ?