Je reviendrai sur la mise en œuvre des propositions de l'Inserm pour la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, la LPR, que les parlementaires ont votée à la fin de l'année 2020 et qui prévoit 25 milliards d'euros d'ici à 2030 pour que la France reste une nation de recherche, d'innovation et de créativité dans le contexte d'une compétition internationale toujours plus exacerbée, dans laquelle notre pays doit trouver sa place. Plus de deux ans après le vote de cette loi, nous ne pouvons que saluer la mise en œuvre des premières réalisations, décrites comme satisfaisantes par nos collègues sénateurs dans leur rapport rendu en juillet 2022. Sous l'impulsion du Gouvernement, la communauté de la recherche avait déposé diverses contributions sur ce texte. L'Inserm, notamment, au terme d'un important travail de consultations, que je salue, avait formulé douze propositions prioritaires pour la LPR, autour de trois impératifs : renforcer les capacités de financement des organismes de recherche, notamment augmenter le budget de l'ANR ; augmenter l'attractivité des emplois et des carrières scientifiques ; renforcer la collaboration entre les différents acteurs du monde de la recherche.
Les défis auxquels nous sommes confrontés dans les domaines de la santé publique, des biotechnologies ou dans le secteur pharmaceutique démontrent que ces enjeux sont prioritaires. À moins d'un an de la clause de revoyure de la LPR, pouvez-vous nous dresser un point d'étape sur la déclinaison des propositions de l'Inserm et nous indiquer si, selon vous, d'autres propositions devraient être formulées par l'Inserm pour compléter les objectifs définis en 2020.
Puisque vous n'avez pas répondu sur ce point à Mme Anthoine, qu'en est-il du contrat d'objectifs, qui est désormais effectif ? Quant au projet à construire dans le cadre d'Innovation Santé, quel sera votre rôle en tant que président de l'Inserm et quelle politique souhaitez-vous impulser ?