Je partage l'esprit de l'amendement de M. Bazin, même si c'est une proposition minimale. Il s'agit en effet qu'EDF ne vende pas à perte l'électricité produite. C'est vraiment du bon sens. Dans la vision ultramondialiste de la Macronie, la concurrence consiste en réalité en une planification du dépeçage des entreprises publiques, en l'occurrence d'une entreprise du bien commun énergétique, pour en faire bénéficier ses concurrents dans la distribution d'électricité. Or la vision normale de la concurrence, c'est d'admettre qu'une entreprise puisse faire du profit. Je propose de passer 49,50 euros à 55 euros – ou au moins à 52 euros, chiffre retenu dans mon second sous-amendement – pour qu'EDF puisse faire de la marge dans l'objectif de reconstituer ses fonds propres qui ont été dilapidés par les gouvernements précédents – pas uniquement le vôtre, madame la ministre, je le concède bien volontiers. Le parc nucléaire étant fort vétuste, il est d'autant plus nécessaire qu'EDF puisse réinvestir pour le renouveler et préserver ainsi notre souveraineté énergétique.