Pour ma part, je me bats pour la retraite à 60 ans. Si je m'en réfère à mon prédécesseur parlementaire à Bordeaux, Michel de Montaigne, c'est fort raisonnable. Lui, qui est parti à 38 ans pour rédiger ses Essais avant de mourir à 60 ans, disait notamment : « Plions bagage, et prenons bien vite congé de la compagnie ; dépêtrons-nous de ces liens contraignants qui nous entraînent ailleurs et nous éloignent de nous-mêmes. »
Alors, chers collègues, apprenez des philosophes qui avaient déjà compris l'esprit de la retraite, qui n'est pas un temps d'oisiveté, mais un temps pour produire librement, hors des tenailles matérielles du travail contraint. Renoncez à votre réforme qui dévoile finalement toute votre pensée…