Il y a les mots – Macron « champion de la terre » ; « Nous serons la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles » ; « Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas » – et il y a les actes, dont témoigne le projet de loi : l'importation de gaz de schiste américain et la réouverture d'une centrale à charbon, laquelle s'accompagne, à l'article 16, d'une obligation de compensation des émissions de gaz à effet de serre s'apparentant purement et simplement à du greenwashing !
Les dispositions du texte en matière de souveraineté énergétique sont très problématiques. Vous nous dites qu'on verra plus tard pour la sobriété et les énergies renouvelables, mais, selon le GIEC, il ne nous reste plus que trois années pour agir – bref, il y a urgence.
Madame la ministre, vous avez la responsabilité du retard qu'a pris la France dans le développement des énergies renouvelables. À celles et ceux qui s'interrogent sur le lien entre le dérèglement climatique et le pouvoir d'achat, un lien pourtant très fort, je dis qu'investir avec entêtement 21 milliards d'euros dans un EPR qui ne fonctionnera jamais, c'est se priver de l'argent des Français pour les énergies renouvelables.