Nous ne pouvons que nous réjouir de voir la question de la vie chère outre-mer pleinement abordée dans notre assemblée. Nous avons eu beaucoup de débats sur ce thème, que nous abordons systématiquement dans nos amendements et qui a donné lieu à plusieurs missions d'information et de multiples rapports depuis des années, mais, à notre connaissance, jamais à une commission d'enquête. Nous allons donc franchir un pas important compte tenu des pouvoirs détenus par une commission d'enquête : les personnes à auditionner sont contraintes de répondre à la convocation ; les rapporteurs sont habilités à se faire communiquer tous les documents nécessaires à leurs investigations.
Nous voulons que le rapport, qui sera rendu par cette commission, ne se contente pas d'identifier les facteurs expliquant la situation de vulnérabilité économique très forte subie dans les outre-mer, mais qu'elle les quantifie. Nous espérons vraiment que cette commission d'enquête permettra de mettre en évidence les leviers sur lesquels agir. Nous avons vu qu'il ne sert pas à grand-chose de se limiter à tenter de combattre des facteurs de vulnérabilité : la vie est toujours aussi chère. Il faut intégrer ces facteurs de vulnérabilité à toutes les politiques publiques menées outre-mer, en particulier celle des revenus.
À cet égard, nous avons déposé un amendement visant à élargir le champ de la commission d'enquête et à aller plus loin que le simple constat : il faut qu'elle puisse faire un état des lieux des solutions existantes. Compte tenu de la situation économique et sociale de nos pays, de l'attente de nos peuples, cette commission ne doit pas, ne peut pas accoucher d'une souris.