Accéder aux produits de première nécessité n'est plus une commodité mais est – hélas – devenu un luxe, hors de portée d'une majorité de nos concitoyens. Répondre à certains besoins essentiels – se nourrir, se vêtir ou encore se loger – relève quant à lui du parcours du combattant. Je vous ferai l'économie d'un commentaire sur les factures d'eau, d'électricité, de carburant ou sur les prix des billets d'avion, qui ne cessent d'augmenter.
Malheureusement, derrière leurs allures de carte postale, les territoires dits d'outre-mer cachent une tout autre réalité : pauvreté, précarité, chômage endémique, retards structurels, abus de position dominante, situations oligopolistiques, et j'en passe. Honnêtement, est-il vraiment utile de rappeler, pour la énième fois, à quel point les populations dites d'outre-mer souffrent ? Elles souffrent d'un manque de considération, de mépris, de traitements injustes et inéquitables, dans cette République française censée faire de nos concitoyens ultramarins des citoyens français à part entière, et non des citoyens entièrement à part.
Nous avons espoir que nos innombrables interpellations auront permis à l'État d'être au fait de la gravité de la situation des territoires dits d'outre-mer. Nous avons désormais besoin d'une instance pour lancer et organiser des travaux d'investigation permettant, notamment, d'identifier les paramètres à l'origine de la vie chère dans nos territoires. Très ambitieuse, cette instance devra aussi être une force de proposition en s'appuyant sur les travaux effectués, dans l'unique but de dresser rapidement et avec sérieux et efficacité la problématique systémique de la vie chère.
C'est en somme ce que nous proposons par le biais de ce projet de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur le coût de la vie dans nos territoires dits d'outre-mer.