Si les revenus et le niveau de vie sont inférieurs dans les outre-mer, c'est notamment en raison de taux de pauvreté, de précarité et de chômage beaucoup plus élevés et d'un accroissement des inégalités. Ainsi, il reviendra à la commission d'enquête d'établir un diagnostic actualisé du niveau de vie et de revenus en identifiant les causes de cette situation dans les territoires ultramarins, tout en proposant des préconisations et des solutions pour y remédier.
En outre, plusieurs réformes fiscales ont diminué plus directement le pouvoir d'achat des Ultramarins. La commission d'enquête devra donc s'intéresser de près à la traque aux niches fiscales et sociales menée dans les outre-mer par l'État, qui affaiblit considérablement les populations et les entreprises. Par exemple, quand l'impôt sur le revenu baisse dans l'Hexagone, il explose dans les Drom, réduisant ainsi considérablement et directement le pouvoir d'achat. La commission d'enquête devra donc proposer des solutions concrètes pour améliorer le pouvoir d'achat des ménages.
En deuxième lieu, la vie chère en outre-mer découle du niveau des prix. L'Insee a identifié en 2015 des écarts de prix criants sur les produits alimentaires de près de 40 %. On retrouve ce problème dans tous les domaines : les dépenses contraintes des ménages, des entreprises, des associations et des collectivités l'illustrent particulièrement bien. Plusieurs facteurs expliquent ces écarts de prix majeurs : l'insularité et l'éloignement géographique avec l'Hexagone induisent des coûts d'approche des biens très importants. De même, l'exiguïté des territoires favorise les oligopoles et réduit la concurrence.
La commission d'enquête devra nécessairement faire porter ses travaux sur la formation des prix, l'accumulation des marges, la concentration verticale, en mettant en lumière la consolidation des phénomènes oligopolistiques et monopolistiques.