Il est vrai que cette installation est flottante, donc mobile, nécessitant des investissements légers. En effet, la plateforme est aménagée et comporte des embases en béton d'éoliennes, construites sur le terrain qui va servir. Il n'y a donc pas d'affouillement à cet endroit, seulement le gazoduc, sur 2,4 kilomètres. Les seules choses que l'on trouve dans tous les affouillements situés dans la zone industrielle du Havre, ce sont des obus de la seconde guerre mondiale. Le port du Havre, l'ancienne zone industrielle, qui comportait une raffinerie, ont été totalement bombardés, non pas par des obus allemands, mais par des obus anglais, qui ont détruit la ville du Havre. Il arrive donc que l'on retrouve ce genre de bombe, sans compter l'usine Schneider, qui fabriquait des canons et qui tirait sur l'estuaire. On retrouve également les obus des usines Schneider, qui procédaient à des essais sur ce terrain. On ne trouve que cela dans le sable des alluvions de la Seine, qui forment la zone industrielle du Havre.
En revanche, madame la ministre, bien qu'il s'agisse d'une structure mobile soumise au code maritime, il me semble que dès lors qu'elle devient fixe longuement, non pas comme un bateau qui vient à quai, mais comme un bateau-usine fixe, auquel vient s'arrimer le bateau qui livre le gaz naturel liquéfié, des précautions considérables doivent être prises, même si le code maritime ne l'impose pas. Vous vous engagez, le préfet s'est engagé, mais il faut aussi qu'il accepte l'idée que les habitants d'un quartier assez éloigné – vous avez choisi l'endroit le plus éloigné dans le port du Havre –puissent s'exprimer sur ce projet. Le préfet ne souhaite voir que des associations. Moi, je veux que les citoyens soient informés sur ce projet par Total et par GRTgaz.