Au total, les faits sont têtus : si la fracturation hydraulique devait être interdite dans les exportations, cela signifierait que l'on arrête d'exporter de tout gisement de gaz naturel onshore, puisque c'est désormais une pratique largement mondialisée. Je ne peux donc pas vous laisser dire des choses pareilles.
Par ailleurs, j'ignore d'où proviennent les carnets de commandes des terminaux méthaniers que vous évoquez, mais les États-Unis ne sont pas les seuls à livrer. Là aussi, revenons-en aux faits : il y a 12 millions de Français qui sont chauffés au gaz et qui ne vont pas changer leur chaudière la semaine prochaine, pour les raisons que vous avez d'ailleurs parfaitement illustrées – capacité à changer la chaudière, disponibilité des chaudières, questions d'accompagnement financier, quand bien même nous continuons à alimenter MaPrimeRénov'. La réalité, c'est que nous faisons preuve de responsabilité. Dans le même temps, nous accélérons la transition énergétique et notre sortie des énergies fossiles – sur les énergies renouvelables, dans le chantier sobriété énergétique –, et, parce que c'est notre responsabilité, nous ne laisserons pas les gens avoir froid cet hiver.