J'ai souvent partagé les combats de Delphine Batho. Je veux lui dire que je suis d'accord avec elle, comme nous tous, quant à la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs carbone que nous nous sommes fixés.
En toute amitié, je veux souligner une contradiction. M. Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères, a soutenu au nom du groupe MODEM l'amendement que vous défendiez, visant à ne plus importer de gaz russe.
Si vous décidez de ne plus stocker de gaz russe, il faudra bien le remplacer. C'est ce que la rapporteure pour avis et la ministre vous ont expliqué. Le gaz de schiste qui arrivera par ces méthaniers ne sera pas consommé en surplus ; il est même probable que nous consommerons moins, car la réalité de la crise nous y contraindra.
S'agissant de la transition écologique, le Président de la République a fait un pas en instaurant une planification. Il n'était pas le premier, les membres du groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale l'avaient dit, et d'autres sur ces bancs : il faut une planification. Cependant, par définition, la planification ne se fait pas dans l'urgence.