Je dirai d'abord quelques mots de la politique énergétique du Gouvernement, afin de répondre plus rapidement par la suite. Elle est fondée sur des scénarios issus du rapport « Futurs énergétiques 2050 », publié par RTE ; le Président de la République l'a exposée dans un discours prononcé le 10 février dernier, avant que son mandat soit reconduit, et avant le début de la guerre en Ukraine.
Le Président a défini les quatre piliers sur lesquels repose la politique énergétique. Le premier est la sobriété énergétique. Sous l'égide de la Première ministre, nous avons déclenché, le 23 juin, le plan Sobriété énergétique. Il ne s'agit pas de débrancher le wifi : il s'adresse à l'État, aux administrations, aux collectivités locales. Il s'adresse aux entreprises, avec le MEDEF, avec les PME, avec l'association des grandes entreprises. Il s'adresse aux établissements recevant du public (ERP), aux établissements de tourisme, aux professionnels du logement. L'objectif est de conduire les acteurs développés, qui possèdent une ingénierie, les moyens de réduire leur empreinte carbone et d'aider leurs salariés, ou leurs collaborateurs à faire de même, à y parvenir.
Nous n'avons pas attendu la crise ukrainienne pour lancer un plan de sobriété énergétique. Nous continuerons à y travailler. Vous avez raison de dire que les personnes en situation de précarité énergétique n'ont pas à se serrer la ceinture : l'évolution doit être structurelle et conduite par les grands acteurs. Nous n'entretenons aucune ambiguïté en ce domaine.
Le deuxième pilier concerne l'efficacité énergétique, avec la rénovation thermique, les changements de véhicule. Le PLFR (projet de loi de finances rectificative) que vous examinerez dans les prochaines heures – du moins, je l'espère –,…