En ce qui concerne l'énergie, j'ai bien noté la stratégie développée pour s'approvisionner en gaz auprès d'autres fournisseurs et, ainsi, se passer des liens avec la Russie, mais je suis interloquée par la notion de partenaire fiable, qui inclut notamment l'Azerbaïdjan. L'Allemagne a fait le choix de recourir à ce pays pour ses approvisionnements. Comment se positionne la France par rapport à ce partenaire qui ne semble guère plus fréquentable sur le plan démocratique que ne l'était la Russie, particulièrement si l'on pense à l'agression qui a lieu en Arménie ?
La France vient d'adopter une loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, pour laquelle toutes les propositions que nous avons présentées ont été rejetées, alors qu'elles s'inscrivaient tout à fait dans le sens des orientations retenues au niveau européen. Je m'interroge donc sur l'inadéquation entre ce qui est décidé sur le plan européen et les choix faits par le Gouvernement.
S'agissant des droits humains, je note l'ensemble des sanctions prononcées à l'encontre de l'Iran, et leur durcissement, mais rien ne bouge depuis la mort de Mahsa Amini. Quelles autres mesures l'Europe, et notamment la France, peuvent-elles activer ? À l'heure où nous parlons, des personnes sont torturées, enlevées, exécutées. Rien ne change, malgré la mobilisation internationale, les grands mots et les grandes manifestations qui se déroulent chaque jour.