Nous vous remercions pour ce rapport bien documenté et stratégique à divers titres, qui donnera une vision globale des enseignements à tirer de la situation passée et des évolutions apportées à notre système de santé.
Cette période que nous avons collectivement surmontée est, je l'espère, derrière nous. Néanmoins, compte tenu de la situation internationale et notamment eu égard à la reprise dynamique des contaminations en Chine, je me demande s'il ne conviendrait pas d'approvisionner les zones de reprise épidémique en vaccins adaptés aux variants. L'Union européenne a tendu la main aux autorités chinoises. Devons-nous aller plus loin pour envisager des dons ?
Parmi vos recommandations, celles relatives aux opérations « d'aller vers » les populations non vaccinées ou éloignées de la prévention ou du soin sont essentielles. Comment mieux organiser cet « aller-vers » et mieux anticiper l'identification pour mobiliser les vaccinateurs ? Ces vaccinateurs, dont la diversité a été importante, le coût conséquent, l'efficacité mesurée, sont peu « allés vers ». Nous avons eu du mal à impliquer les libéraux, notamment les infirmiers libéraux, pour se rendre au plus près des patients.
Votre rapport mentionne une faible vaccination des enfants, pourtant ouverte depuis décembre 2021. Moins de 5 % des 5-11 ans ont reçu un schéma complet. Le rapport titre « L'échec de la vaccination des enfants », marquant notre singularité par rapport à nos voisins présentant des taux élevés : l'Espagne et le Portugal (50 %), l'Italie (33 %), la Belgique. Quels sont les facteurs qui expliquent ce taux particulièrement bas ?
Enfin, vous n'abordez pas les stocks de vaccins. La Cour explore-t-elle la question des stocks actuels, doses dont la durée de validité est limitée dans le temps, et leurs modalités de conservation ? Envisage-t-on des dons ou des ventes à prix réduit à d'autres pays ?