C'est avec intérêt que nous prenons connaissance de ce rapport qui, globalement, décerne un satisfecit à l'action du Gouvernement et de la Commission européenne. Vous nous permettrez de ne pas être surpris.
Votre rapport induit que la mutualisation des achats de vaccins au niveau européen aurait été source de gain financier. A-t-on une estimation de ce gain ? Dans un contexte d'urgence, pensez-vous que privilégier le prix, comme l'a fait l'Union européenne, est la bonne stratégie au risque, dans un premier temps, de livraisons honorées, comme nous l'avons constaté, à un rythme plus lent ?
Le rapport regrette l'insuffisante prise de risque des pouvoirs publics pour accélérer le développement d'une solution vaccinale française et le manque de financements publics dans ce but. Comme vous, sans doute, nous le regrettons. En matière de santé, plus l'on délocalise, plus l'on prend de risques, comme nous le constatons avec la pénurie de médicaments.
Je relève, page 81 : « Une autre étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et de la statistique (Drees) sur les formes sévères de la covid-19 a montré que les risques d'hospitalisation diminuaient quand le niveau de vie augmentait. » Cela nous rappelle utilement combien les premiers frappés par la ruine de notre système de santé sont les plus pauvres. Il est regrettable que le Gouvernement ne se mobilise pas davantage pour les plus précaires.
Enfin, page 90, il est fait mention des dépenses pour la vaccination en 2021 et 2022, ainsi que de celles inscrites en loi de financement de la sécurité sociale pour 2023. Comment expliquez-vous que le budget de vaccination soit divisé par 7,6 en trois ans alors que nous sommes toujours en phase épidémique ?