…à la suite d'une politique d'affaiblissement qui a mené à l'abandon du projet ASTRID – Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration – de recherche sur le réemploi du carburant nucléaire et à l'absence de nouveau projet de réacteur pressurisé européen (EPR). Quelques semaines avant l'élection présidentielle, le Président de la République a annoncé la relance de la filière nucléaire, après dix ans d'attente, et le rachat à General Electric des activités nucléaires d'Alstom Power, vendues en 2014.
La politique de gribouille s'est également traduite par le projet Hercule prévoyant le démantèlement d'EDF et par l'absence de remise en question du mécanisme de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH), dont on sait depuis des années qu'il impose des prix sous-évalués à EDF et qu'il ruine l'entreprise à petit feu. Ces errements et cette procrastination ont conduit à la situation dramatique d'EDF, pourtant le premier énergéticien au monde.
La politique énergétique de la France mérite mieux que ces quelques articles, qui ne contiennent que des solutions de bout de chandelle, ou l'inscription en catimini de crédits dans le projet de loi de finances rectificative pour racheter les 13 % d'EDF. Madame la secrétaire d'État chargée de l'écologie, nous avons besoin d'un vrai débat sur la politique énergétique du Gouvernement.