Lorsque le PCC est découvert, toutes les grilles et portes sont automatiquement transférées au PCI, qui dispose bien d'une visibilité par caméra sur chacune d'elles. Aucune ouverture n'est réalisée « à l'aveugle ». Toutefois, cela ajoute 12 grilles et portes à surveiller au PCI, qui a déjà d'autres missions.
Toutes les semaines, nous remontons hiérarchiquement une « note d'ambiance » recensant les principaux faits de l'établissement : incidents, mesures de quartier disciplinaire, grèves de la faim, nombre de congés maladie, etc. Les effectifs quant à eux sont officiellement remontés une fois par mois à la direction régionale, qui en est cependant informée au quotidien.
En tant que chef d'établissement, je demande que mes effectifs théoriques soient augmentés, mais aussi à ce qu'ils soient comblés. Cependant, avec les mutations prévues, en arrivée et en départ, au 1er mars, je perdrai encore trois agents, et je ne me fais pas d'illusion : je n'obtiendrai pas les 13 agents qui me manqueront alors, sachant que presque tous les établissements de France sont aussi en situation de sous-effectifs.
En matière de vidéosurveillance, j'ai demandé au budget 2023 une opération de gros travaux que je n'ai pas chiffrée, car cela dépasse mes compétences et celles de mes services. Il est toujours possible d'ajouter des caméras, mais le risque est alors qu'on ne puisse plus suivre leurs images dans les PIC : je ne suis donc pas sûr que ce soit la solution. En revanche, le rapport de l'inspection préconise de créer un poste ad hoc dédié exclusivement au suivi des images des caméras et au déclenchement d'alarmes, et non à l'ouverture de grilles. Cette solution pourrait être intéressante, mais ce type de poste n'existe qu'à Fleury-Mérogis, et peut-être à Fresnes, qui sont des établissements d'une autre taille que la maison centrale d'Arles. De plus, le coût de cette mesure dépasserait facilement 1 million d'euros, en comptant le report des systèmes et la création d'un poste à tenir en permanence, ce qui supposerait le recrutement de quatre ou cinq agents supplémentaires. Mettre en place cette mesure sans disposer des effectifs afférents serait donc « suicidaire ».
Pour l'instant, nous nous sommes donc limités à des petits travaux : le passage de caméras analogiques à des caméras IP, et le changement des tablettes dans les PIC. Je vais également proposer à ma direction régionale la suppression de certaines alarmes, mais il faut aussi penser à l'avenir, s'agissant d'une centrale sécuritaire.