Les postes ne sont jamais découverts dans les étages ou dans les miradors. Le poste le plus souvent découvert est le poste central de circulation (PCC), qui effectue la jonction entre le PCI, qui correspond plutôt à l'entrée de l'établissement, les deux bâtiments de détention, à gauche et en face, et les ateliers, à droite. Plus rarement, nous découvrons aussi le poste de porte d'entrée principale (PEP) numéro 2.
Découvrir ces postes est anormal, mais nous y sommes contraints en raison du nombre d'agents absents. Sept à huit agents sont en permanence en congé maladie, et six à sept en congé accident du travail ou agression, pour des arrêts qui remontent souvent alors à trois ou quatre ans. Certains agents sont arrêtés depuis 2016, 2017 ou 2020, et il est difficile de les pousser à la reprise. L'un d'eux a 39 ans et n'envisage aucune reprise, même dans un autre établissement, dans un service d'insertion ou à la direction régionale. Un dossier de commission de réforme sera donc instruit en ce qui le concerne.
S'y sont ajoutés, depuis mon arrivée, des arrêts de deux à trois jours, et un arrêt de dix jours pour une surveillante qui avait reçu un coup. Deux agents ont eu le poignet cassé : l'un récemment, lors d'une formation, qui est arrêté jusqu'à mi-février ; l'autre lors d'une intervention en quartier disciplinaire.
Un agent en accident du travail a toutefois été récupéré le 2 janvier. J'ai créé pour lui un poste de surveillance du rez-de-chaussée activité A ou B. Aucun poste n'est découvert dans les étages ou dans les miradors.
À mon arrivée, les agents recevaient une formation de six heures au PCI – le principal poste de surveillance, et le plus complexe – et de six heures à la PEP. Depuis l'agression d'Yvan Colonna, six heures de formation au PIC du bâtiment A et six heures au PIC du bâtiment B se sont ajoutées à ces douze premières heures. Neuf stagiaires arrivés quelques jours après l'agression, suivis un mois après par l'affectation de sept agents titulaires, en ont ainsi bénéficié, de même que quelques agents arrivés au mois d'août.
Depuis novembre, ces nouveaux agents, ainsi que les 40 qui n'avaient pas été formés depuis des années, suivent également une formation de trois heures au PCI et aux PIC, délivrée par les « agents PCI », qui ne prennent leur service qu'au PCI. Un document explicatif est fourni, et les diverses manières de réagir aux différentes alarmes du PCI – alarme incendie, alarme hyperfréquence en cas de présence dans les zones non construites, alarme en détention, etc. – sont présentées.
La direction régionale a également validé une demande de formation supplémentaire par le prestataire privé qui a conçu le système vidéosurveillance. Les 59 surveillants, mais aussi, à ma demande, les officiers et les gradés, seront ainsi formés pour un budget de 4 300 euros, à raison d'une heure trente par personne à partir du mois de février 2023.