Non. Comme je l'ai déjà dit, je savais seulement que, comme il le disait lui-même, il avait combattu et été incarcéré un certain nombre de mois en Afghanistan, et que les autorités américaines l'avaient remis aux autorités françaises. Lors de la dernière audition, vous avez donné des précisions sur son parcours là-bas, mais je n'en disposais pas préalablement.
S'agissant de votre première visite, j'avais dû en être avertie une heure ou une heure et demie avant par un attaché parlementaire. Je ne me souviens pas avoir été surprise par votre arrivée. J'ai alors appliqué les textes relatifs aux visites de députés en établissement pénitentiaire. Je vous ai proposé de visiter certains secteurs de l'établissement, et d'examiner avec vous les thématiques que vous souhaitiez aborder. Il n'était pas prévu dans ce cadre que vous rencontriez Yvan Colonna, et les textes applicables ne le permettaient pas. Je ne sais pas qui avait pu l'informer dès le matin de votre venue, mais aucune personne détenue n'avait alors à savoir que des députés insulaires viendraient visiter l'établissement. Nous ne sommes pas censés prévenir les détenus d'une telle visite.
Lors de votre seconde visite, en revanche, nous nous étions organisés pour que vous puissiez discuter longuement avec Yvan Colonna, car la demande en avait été faite au préalable, et que cela constituait la majeure partie de votre visite de l'établissement à ce moment.