Je ne sais pas s'il présentait tous les signes. Par exemple, il ne faisait pas de prosélytisme. Néanmoins, sa radicalisation était connue à tous les niveaux, depuis le début de son incarcération.
La question de savoir comment améliorer la gestion des DPS pour éviter le renouvellement d'un tel drame est très vaste. 32 DPS étaient alors détenus dans la région, dont 15 à la maison centrale d'Arles, ce qui constitue un chiffre conséquent. Même s'ils répondent à des critères précis, les profils de ces détenus, qui sont loin d'être tous TIS, peuvent cependant différer les uns des autres. Ils sont généralement gérés en maison d'arrêt dans un premier temps, puis dirigés vers une maison centrale une fois condamnés, parce que le niveau de sécurité y est plus élevé qu'en centre de détention et qu'elles accueillent un nombre de détenus bien moindre.
Les derniers textes sur la gestion des DPS datent de janvier 2022 et ne modifient pas profondément ceux qui précédaient. Je n'ai pas particulièrement de mesures concrètes à proposer. Il faut rester vigilant. Toute la difficulté, même dans un établissement sécuritaire, consiste à adapter le niveau de sécurité mis en place aux profils des détenus et à leurs niveaux de dangerosité. La sécurité active et passive et la bonne connaissance des détenus par les agents sont alors essentielles pour adapter au mieux nos décisions et nos modes de surveillance aux intéressés. Par ailleurs, même s'agissant de DPS condamnés à perpétuité et TIS en maison centrale, le but reste, certes de garder les personnes détenues et de les protéger, mais aussi de les accompagner vers la sortie, en cherchant à ce que ce temps de détention leur soit utile et leur permette d'évoluer.