Non, je ne pense pas que la COI facilite quoi que ce soit. Dans l'océan indien, que les projets soient mis en œuvre par l'Agence française de développement, par l'Union européenne ou par la Banque mondiale, c'est toujours la France qui pilote. Ce sont simplement les étiquettes qui changent.
C'est d'ailleurs ce qui soulève des interrogations concernant le fonctionnement de la COI. À quoi sert l'argent dépensé ? Pourquoi a-t-on besoin de 80 personnes à Maurice pour travailler sur des projets qui sont en réalité lancés et pilotés par d'autres ?
Le projet d'accord n'aborde pas ces questions et, lors des auditions, la COI n'avait aucune réponse à y apporter. Ce qui se passe au sein de l'organisation soulève dans la région des interrogations à mon avis légitimes. Les problèmes liés à la gestion financière et aux acrobaties comptables sont tout de même graves : ce sont des centaines de milliers d'euros qui se sont évaporés. L'Union européenne a d'ailleurs engagé des poursuites judiciaires. Les explications qui m'ont été fournies lors des auditions sont assez farfelues : on m'a dit que des tickets de taxi, pour une valeur de 577 000 euros, n'avaient pas été retrouvés ! Or il s'agit, je le rappelle, de l'argent du contribuable.