Je déplore cette prise de position et me dois de corriger votre propos. Dans son rapport d'activité, la COI indique les retombées pays par pays. Mayotte n'en bénéficie d'aucune – c'est écrit noir sur blanc. De fait, nous sommes officiellement exclus de tous les programmes de la COI. La France, qui verse 40 % des contributions, perçoit un peu plus de 833 000 euros, tandis que les Comores, qui contribuent à la COI à hauteur de 6 %, reçoivent plus de 1 471 000 euros. Il serait bon de faire preuve d'un peu de cohérence…
En outre, l'approbation de cet accord entérinerait le veto comorien concernant Mayotte, puisque la règle de l'unanimité pour toute nouvelle adhésion y est inscrite noir sur blanc, alors qu'il ne s'agissait auparavant que d'un usage. Si l'accord est ratifié en l'état, jamais Mayotte ne fera partie de la COI, alors que, comme vous venez de l'expliquer, le canal du Mozambique recèle des terres rares, des ressources halieutiques, du pétrole et du gaz. La COI existe depuis 1986 ; nous sommes en 2022 : il ne me semble pas absurde de penser que le temps des pourparlers est révolu. Nous avons suffisamment fait preuve de patience.