La France étant le premier contributeur au budget de la COI, nous avons notre mot à dire sur le fonctionnement et les perspectives d'évolution de cette organisation régionale. La pauvreté de ses résultats, les lacunes de son organisation et l'indigence des projets mis en œuvre sont la marque d'ambitions insuffisantes au regard des enjeux géopolitiques de l'océan indien. Mais la principale difficulté réside, selon nous, dans le fait que l'organisation refuse d'intégrer le département français de Mayotte. La France finance donc une organisation qui conteste, par l'intermédiaire des Comores, la souveraineté française sur une partie de son territoire. Les Comores organisent d'ailleurs une immigration de peuplement massive pour appuyer leurs prétentions. La France est ainsi la principale nation contributrice d'une organisation dont des membres défendent une position ouvertement antifrançaise et fomentent des troubles sur le territoire national. Dans ces conditions, vu l'absence de résultats, l'immobilisme de l'institution et sa ligne politique contraire à nos intérêts, pourquoi continuons-nous à la financer ?
Si nous sommes favorables, sur le principe, à une union des pays francophones de l'océan indien, celle-ci doit avoir pour vocation de défendre les intérêts français, non d'aller à leur encontre. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cet état de fait : il y va de l'influence de la France dans cette région du monde, d'autant que celle-ci se heurte aux volontés expansionnistes de la Chine, dont une grande partie des exportations passe par l'océan indien. Nous voterons donc contre le projet de loi et demandons des évolutions afin qu'émerge un véritable pôle d'influence française dans la région.