Il vise à reconnaître comme profession de santé les assistants de régulation médicale (ARM), qui travaillent dans les services de régulation d'aide médicale urgente et dans les SAS. Les exigences de la professionnalisation croissante de ces métiers, leur participation renforcée à l'organisation du système de soins et l'augmentation très importante du nombre d'appels aux centres de régulation rendent nécessaire cette reconnaissance.
Les ARM, dont le recrutement et le rôle sont définis depuis 1990, sont essentiels au fonctionnement des services d'aide médicale urgente (Samu) et des SAS, qui sont fortement sollicités, à juste titre puisqu'ils apportent aux patients une réponse plus appropriée dans le cadre de soins non programmés ou de soins urgents.
L'assistant de régulation médicale est défini comme un point de départ, à partir duquel se répartit l'ensemble des activités. Il assure en particulier la mission de décrocher en moins de 30 secondes et il qualifie les appels, afin de les orienter vers la filière d'aide médicale urgente ou la filière de médecine générale dans les SAS – voire vers les filières pédiatriques, gériatriques et psychiatriques développées par certains SAS.
Au quotidien, compte tenu des aptitudes requises pour cet exercice professionnel – relations interpersonnelles, capacité d'adaptation aux technologies nécessaire à la gestion des dossiers de régulation médicale –, la profession d'assistant de régulation médicale mobilise à la fois des compétences liées aux soins et des compétences relationnelles et techniques. À cela s'ajoute une réelle participation aux soins, lorsqu'il est amené à évaluer la situation grâce aux nouvelles technologies, en particulier la visiorégulation désormais possible pour toute personne appelant avec un téléphone portable moderne.
Depuis 2019, le ministère de la santé propose une offre de formation, qui a été ajustée pour répondre aux besoins des professionnels à former et qui est répartie de manière équilibrée sur l'ensemble du territoire. L'ouverture de nouveaux centres de formation pour les assistants de régulation médicale (Cefarm) permet de mailler l'offre de formation sur le territoire pour en renforcer l'attractivité.
Plus que jamais, nous avons besoin d'ARM et nous en avons besoin en plus grand nombre dans les centres de régulation. Cette reconnaissance comme profession de santé leur permettra d'obtenir celle de leur activité au niveau européen et en renforcera l'attractivité.