Il est conçu dans le même esprit que celui de M. Bouyx, qui a mieux défendu les mesures de cette nature que je ne saurais le faire. Il existe, c'est vrai, des officines où n'exercent qu'un pharmacien et un préparateur. Or le métier de pharmacien aussi connaît des tensions. On peut donc s'interroger sur le fonctionnement des pharmacies.
La mesure que je défends n'est pas un cas particulier de la proposition de M. Bouyx ; elle concerne un autre sujet. Il s'agit de faire en sorte que la pharmacie puisse rester ouverte lorsque le pharmacien est appelé à d'autres tâches. Je suivrai l'avis de la rapporteure et du Gouvernement – que je pressens.
La présidente du Conseil national de l'ordre m'a interpellé ; elle aussi défend la nécessité de poursuivre la réflexion préalable. Toutefois, son argumentation est un peu lapidaire, puisqu'elle consiste à dire : circulez, il n'y a rien à voir, tout fonctionne très bien. Ce n'est pas vrai car des tensions existent, qui méritent qu'on cherche à les résoudre. Je suis prêt à entendre qu'il faille y consacrer davantage de travail, mais gardons à l'esprit cette préoccupation : dans certains territoires ruraux ou périurbains, il n'est pas toujours simple de garder ouverte une officine où n'exerce qu'un pharmacien, alors que le public a besoin d'actes simples – je pense à la délivrance des médicaments inscrits sur l'ordonnance.