Vous venez de me répondre, madame la rapporteure, que l'IPA pourra être consulté en accès direct dès lors qu'il fera partie d'une CPTS, même si le médecin traitant en est absent ; il renverra dans ce cas le patient vers ce dernier. Mais si ce médecin traitant n'est pas dans la CPTS, cela signifie qu'il n'a pas participé à l'élaboration du projet de santé qui prévoit les modalités de l'exercice coordonné. C'est tout le problème. C'est la raison pour laquelle je préférerais un travail en binôme.
En réalité, les infirmiers travaillent déjà avec les médecins – c'est ce qu'ils disent lorsqu'on les interroge –, tout comme les kinésithérapeutes. Nous ne ferons croire à personne que l'exercice coordonné commencera avec cette proposition de loi. Il existe déjà. Votre proposition de loi, madame la rapporteure, encadre l'accès direct aux IPA en fixant comme condition l'existence d'un exercice coordonné. C'est vous qui proposez cela, ce n'est pas moi qui ai rédigé le texte. Or je doute de la possibilité d'un exercice coordonné en CPTS dès lors que le médecin et l'IPA n'en sont pas tous les deux membres. Il convient de le préciser, monsieur le ministre : au-delà de l'exercice coordonné, l'accès direct est-il subordonné à la présence des deux professionnels dans la CPTS ou bien la présence du seul IPA suffit-elle ?