Je rappelle – même si vous le savez déjà – que le cursus des IPA, tel qu'il est actuellement conçu, est particulier. Les IPA suivent d'abord une année d'études commune, afin de remettre à niveau leurs connaissances en physiologie, en anatomie et en physiopathologie, puis une année de spécialité. On est loin du cursus actuel des infirmières spécialisées que sont les Iade, les Ibode et les IPDE qui, elles, effectuent deux années complètes de spécialité.
Pourquoi cette différence ? Une IPA, par exemple, spécialisée dans les pathologies chroniques, peut, au cours de sa carrière, changer de spécialité, ce qui est intéressant. Dans ce cas, elle ne suit qu'une année d'études complémentaire puisqu'elle a déjà effectué l'année d'études de tronc commun. Bien entendu, en l'état, cette faculté n'est pas transposable aux infirmières dites spécialisées. Du reste, la seconde mouture du rapport de M. Debeaupuis, de l'Inspection générale des affaires sociales – Igas –, et de M. Blemont, de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche – IGESR –, précise bien l'intérêt de conserver la catégorie des infirmières spécialisées et de leur reconnaître une spécificité d'exercice en pratique avancée. Ce ne sont pas des IPA au sens où on l'entend, mais des infirmières spécialisées exerçant en pratique avancée.
Dans ce cadre, nous travaillons avec les représentants de l'ensemble du système, y compris les syndicats des Iade, des Ibode et des IPDE, afin de construire un statut d'exercice en pratique avancée qui sera peu ou prou équivalent à celui des IPA. Elles sont donc loin d'être abandonnées. Étant donné que le cursus de formation des IPA ne correspond pas à celui des infirmières spécialisées, il serait absurde de leur ajouter une année d'études supplémentaire pour qu'elles puissent ensuite prétendre à être IPA et changer de spécialité. Elles sont donc bien concernées par le dispositif, cela a été dit au cours de la discussion générale, et, dans ce cadre, nous travaillons pour améliorer leur statut.