Madame la ministre déléguée, vous qui connaissez bien le département de la Meuse, je suis certain que vous relaierez ma question auprès du ministre de la santé et que vous veillerez à ce qu'une solution soit apportée à la dégradation des transports sanitaires dans les départements ruraux.
J'ai visité lors des deux dernières années la quasi-totalité des casernes de sapeurs-pompiers de la Meuse et je suis en relation avec les ambulanciers. Les seconds étant de moins en moins bien financés, notamment en milieu rural, ils n'assurent plus le transport des malades la nuit, qui incombe par conséquent aux premiers. Les pompiers ne sont pas formés à cette tâche qui fait peser une lourde charge sur leur activité et qu'ils assument de plus en plus difficilement. Ils rencontrent d'ailleurs, eux aussi, des difficultés de recrutement. Nous allons à la catastrophe.
En effet, un ambulancier qui, partant de Commercy, va chercher un patient à Seuil-d'Argonne pour le conduire à Verdun est uniquement rémunéré pour le trajet effectué entre le domicile du patient et l'hôpital. Il roule gratuitement de Commercy à Seuil-d'Argonne et pendant une partie du trajet retour. Il convient d'augmenter directement la rémunération des ambulanciers, mais rien n'est fait en la matière. J'en ai saisi la délégation départementale de l'agence régionale de santé (ARS), qui en a référé à l'ARS Grand Est, qui en a elle-même informé le ministre de la santé, qui m'a annoncé il y a quelques jours qu'il avait trouvé la solution et l'avait communiquée à l'ARS – laquelle m'informe qu'il n'y a toujours pas de solution. Trouvons un financement ; je tenais à vous alerter sur ce sujet crucial, car un jour, madame la ministre déléguée, il finira par y avoir un pépin.