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Intervention de Servane Hugues

Séance en hémicycle du mardi 17 janvier 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Métiers du secteur médico-social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaServane Hugues :

Je souhaite appeler votre attention sur les métiers du secteur médico-social, dont la perte d'attractivité n'est malheureusement plus à démontrer. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les foyers d'accueil médicalisés (FAM) et les maisons d'accueil spécialisées (MAS) sont confrontés à des pénuries de personnel, à des vacances de postes et à de l'absentéisme. Cette situation ne peut perdurer.

Certains établissements sont contraints de fermer des unités par manque de main-d'œuvre. Que faire pour soutenir les parents aidants, souvent vieillissants, qui doivent alors s'occuper de leurs enfants devenus adultes ? Telle est la réalité de familles qui craignent le retour au foyer de leur enfant sans bénéficier d'aucune aide. Ces enfants, déjà fragiles, se retrouvent sans prise en charge ou sont victimes de maltraitance de la part d'un personnel trop peu nombreux, qui ne peut assumer correctement ses missions dans des conditions de travail catastrophiques.

Pourquoi ce secteur souffre-t-il de telles pénuries ? Les raisons ne sont pas nouvelles : les métiers sont mal rémunérés, souvent à temps partiel et avec des horaires de travail décalés ; les professionnels sont soumis à une augmentation constante des tâches administratives, au détriment de leur mission de soin. Dans de telles conditions, quel peut être le sens de ces métiers ?

L'humain est au cœur de l'engagement de ces professionnels. Si nous ne leur offrons pas une reconnaissance en matière de salaire et de compétences, nous nous exposerons assurément à une perte totale d'attrait des professions d'accompagnement. Il y a urgence.

Bien qu'ils soient financés en grande partie par des fonds publics, les FAM et les MAS ont recours à des fonds privés : ils cherchent tant bien que mal à pallier des déficits énormes, parfois dus à l'absence d'aide à l'investissement à la suite du Ségur de la santé – sans oublier les divergences de financement entre les départements. Ces établissements se tournent vers des financements privés, et interrogent ainsi le futur du modèle de financement public. Comment envisagez-vous de renforcer l'attractivité de ces métiers ?

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