Chaque nuit, 200 000 personnes sont hébergées par l'État, afin de répondre aux situations d'urgence et de détresse – ce chiffre n'a jamais été aussi élevé ! Depuis le 1er janvier 2018, en plus de cet hébergement d'urgence, 410 000 personnes dormant dans la rue ont accédé au logement ou à l'hébergement de longue durée, grâce au plan quinquennal pour le logement d'abord, qui vise à permettre la sortie des hébergements de fortune.
Plus spécifiquement, dans le Rhône, sur lequel porte votre question, la capacité du parc d'hébergement a augmenté de 131 % en dix ans. Le logement adapté a été développé, le nombre de places atteignant 14 000. Le Gouvernement prend donc toute la mesure du problème et se mobilise au quotidien pour assurer l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans domicile, en particulier des enfants qui dorment dehors, mais aussi dans les squats et les bidonvilles – qui perdurent, malgré les efforts entrepris avec le plan « logement d'abord » que j'évoquais.
Le ministre délégué chargé de la ville et du logement a déclenché le plan Zéro enfant à la rue et étudie la situation avec les préfets, qu'il mobilise toutes les semaines autour de lui, et les associations du secteur, qu'il réunit très régulièrement. En s'appuyant parfois sur les collectivités locales, les services de l'État dans le Rhône mettent tout en œuvre, pour réduire la tension actuelle, garantir une prise en charge prioritaire des familles concernées et les orienter vers une solution de logement, ou, à défaut, une solution d'hébergement.
Ainsi, les 400 places d'hébergement d'urgence qui auraient dû fermer à la fin de 2022 ont été maintenues ; 150 nouvelles places ont même été créées. En outre, vous le savez, le préfet du Rhône, après avoir examiné la possibilité de mobiliser des bâtiments publics de l'État adaptés à l'accueil et à l'hébergement des personnes vulnérables, a identifié de nouveaux sites et installé des places complémentaires. De plus, en tant que préfet de région, il continue de mobiliser, outre ses services, les préfets des départements sur lesquels il a autorité, pour proposer des solutions à ces ménages en difficulté car leur localisation ne coïncide parfois malheureusement pas avec celle des places disponibles.