Cependant – troisième point –, ce projet a un coût et dans sa détermination, la question des accès n'est pas secondaire. À cet égard, le tracé du grand gabarit que vous avez évoqué et qui aurait l'avantage d'éviter le transport routier d'un maximum de 25 millions de tonnes de marchandises est aussi le scénario le plus cher, avec un coût de 6,7 milliards d'euros. Le Gouvernement a bien noté que ce tracé a la préférence des collectivités concernées. Cela étant, si la construction du tunnel fait l'objet d'un engagement financier interétatique, avec un soutien de l'Europe, le cofinancement des accès par les collectivités n'a, lui, jamais été écarté et a depuis l'origine été identifié comme l'un des leviers potentiels, étant donné que ces accès sont destinés à réduire le trafic routier.
Il convient donc que le tour de table pour le financement des accès soit complet, et que la discussion ne porte pas seulement sur ce qu'ils permettraient d'éviter, mais aussi sur leur coût et leur calendrier de réalisation. Dans la continuité du déplacement de Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, qui s'est entretenu avec les collectivités locales à ce sujet, les mois à venir – je l'ai dit en introduction – nous permettront d'aboutir à une décision.