Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire, et ce texte nous permet d'ajouter une nouvelle pierre à un édifice dont la construction est loin d'être achevée. Trop de Français décident encore d'adopter ou d'acheter un chien, un chat ou un autre animal sans avoir réellement conscience de la responsabilité que cela implique. Chaque été, nous subissons la nécessaire campagne de communication de la Fondation 30 millions d'amis, qui nous alerte sur les abandons d'animaux à l'occasion des vacances estivales. Chaque année, les autorités compétentes recensent plus de 40 000 abandons et plus de 10 000 actes de cruauté envers les animaux. L'instauration récente d'un certificat par lequel les détenteurs d'animaux attestent de leur engagement et de leur connaissance des besoins spécifiques de l'animal constitue une première avancée, dont il convient de scruter les effets à court et à moyen termes.
Nous devons également poser la question des tarifs pratiqués par les vétérinaires, qui font obstacle à l'acquisition d'un animal de compagnie par certaines personnes isolées auxquelles il apporterait un réconfort considérable. La détention d'un animal représente également une lourde charge pour certains propriétaires aux revenus modestes. Les animaux de compagnie offrent pourtant l'occasion d'un magnifique lien social.
Plus généralement, il nous faudra traiter de la question de l'élevage et de la part qu'occupe dans notre alimentation la viande, fortement émettrice de gaz à effet de serre et dont la consommation en trop grande quantité peut provoquer des pathologies. Nous devons sensibiliser les Français à l'importance d'une alimentation de qualité, tout en accompagnant les éleveurs dans cette transition et en réfléchissant à l'avenir des animaux d'élevage.
Je tiens à remercier Mme la rapporteure pour son travail sur l'interdiction des colliers punitifs visant à dresser les animaux par la peur. Le groupe Démocrate soutiendra bien sûr ce texte.