Au-delà de sa demande de rapport, notre collègue pose la question de l'implantation d'une maison des femmes dans chaque département. Or, malgré les montants annoncés, les résultats de l'expérience menée dans le département de l'Isère, où un collectif de femmes a pu, avec beaucoup de volonté et en partenariat avec – entre autres – le centre hospitalier universitaire (CHU), créer une telle maison, montrent que la question du financement reste à boucler. Nous devons y répondre si nous voulons accueillir ces femmes dont les enfants subissent les conséquences médico-sociales et sanitaires de la situation, car les maltraitances induisent de vraies pathologies, et nécessitent une prise en charge psychologique.
Dans ma région Auvergne-Rhône-Alpes, si les collectivités territoriales – départements et région – n'avaient pas apporté un financement, les maisons des femmes n'auraient pas vu le jour. Au-delà de ce rapport qui devrait donner un bon diagnostic des besoins, il est vraiment nécessaire de cibler des moyens. Cela se fera-t-il dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR) ? Je le souhaite. Actuellement, sans les collectivités, aucune prise en charge n'est réalisable sur le terrain ; ce serait dommage car nous avons beaucoup avancé, ce soir, sur les conditions d'accompagnement des femmes et des hommes battus.
Enfin, je regrette que l'extension proposée par l'amendement de notre collègue Stéphane Viry n'ait pas été retenue. Les enfants sont également notre cœur de cible.