La proposition de loi que nous examinons vise à instaurer une aide financière d'urgence pour les victimes de violences conjugales.
À première vue, c'est une bonne chose, car beaucoup de femmes qui viennent de quitter leur compagnon violent se trouvent face à des dépenses immédiates qu'elles ne peuvent pas assumer. La précarité et les incertitudes financières sont l'une des raisons qui empêchent les victimes de partir, ou qui les poussent à retourner auprès de leur agresseur.
Cependant le dispositif, tel qu'il nous est présenté, est hautement insatisfaisant pour plusieurs raisons. D'abord, le groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale est contre une aide d'urgence sous forme de prêt, qu'il soit à taux zéro ou non – même s'il semble qu'on s'achemine vers une voie différente. Un prêt nous pose problème, d'abord, sur le principe. Visiblement, certains trouvent normal qu'une victime doive rembourser l'aide qui lui a permis d'échapper aux violences – pas nous.