Jean-Philippe Tanguy :
Enfin, lors de l'instauration de la Ve République, le général de Gaulle, monsieur Breton, était contre le scrutin majoritaire, mais Michel Debré, qui a rédigé la Constitution, a fait valoir que s'il n'acceptait pas le scrutin majoritaire, il serait prisonnier. Le général a donc cédé, mais dans ses mémoires et dans les dialogues avec Alain Peyrefitte, il affirme à plusieurs reprises que ce fut un choix pragmatique, qu'en 1958 il a choisi le scrutin majoritaire pour l'intérêt national, estimant qu'un jour, peut-être, l'intérêt national commanderait le rétablissement de la proportionnelle. Pour l'intérêt national, il est l'heure aujourd'hui de rétablir la proportionnelle !