Les écouter défendre l'ancrage des députés me fait donc un peu suffoquer.
Notre démocratie souffre précisément du fait que la plupart des élus sont éloignés du terrain et des électeurs. Or, comme je l'ai rappelé lors de la discussion générale, la proportionnelle creuserait davantage encore le fossé qui les sépare en anonymisant les élus et en donnant une prime aux partis politiques. Alors que 78 % des Français affirment que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce qu'ils pensent et que 74 % d'entre eux estiment qu'ils sont déconnectés de la réalité et ne servent que leur propre intérêt, la suppression des circonscriptions, c'est-à-dire l'ancrage territorial des députés, éloignerait encore un peu plus les Français de leurs élus. Ce n'est évidemment pas souhaitable.
J'ai évoqué tout à l'heure quelques-unes des pistes que nous pourrions explorer plutôt que d'adopter la proportionnelle. Il me semble qu'il faudrait les étudier : c'est essentiel pour notre démocratie et pour la santé politique de notre pays.