On vit moins longtemps en zone rurale qu'en zone urbaine. Il y a peut-être les pesticides, mais il y a aussi la désertification médicale, l'enclavement des territoires ruraux et un certain nombre de problèmes de santé publique qui touchent les zones rurales dont on ne parle jamais et qui mériteraient un plan stratégique.
Deuxième exemple, celui des toits en fibrociment amianté : lors de la discussion sur le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, nous avions adopté, contre l'avis du Gouvernement, un amendement proposant un plan de désamiantage sur les dix prochaines années. Il avait été estimé que ces installations risquaient de causer entre 50 000 et 100 000 morts.
Il fut un temps de notre histoire où nous construisions des centrales à charbon pour nous chauffer ; certes, celles-ci ont détérioré la qualité de l'air, mais elles nous ont aussi permis d'arrêter de mourir de froid. Par la suite, on a développé le nucléaire, lequel nous a permis d'améliorer la qualité de l'air. Depuis, dans une logique décroissante – je le dis aussi à M. Millienne –, vous avez, par votre impéritie nucléaire, rendu la France dépendante du charbon allemand et rouvert vous-mêmes une centrale à charbon.