Dans un contexte non seulement de spirale inflationniste, mais aussi d'accroissement des inégalités, en particulier en matière de partage de la valeur ajoutée des entreprises, la stagnation du Smic nous semble intenable.
J'ajoute enfin, car ce sujet me tient à cœur, que la hausse des salaires, notamment celle du Smic, est une mesure féministe. Les femmes représentent 45 % de l'emploi salarié et 60 % d'entre elles sont bénéficiaires du Smic. Elles sont les salariées les moins bien payées, car elles représentent la majorité des salariés soumis à la précarité de l'emploi et liés par des contrats courts ou à temps partiel subi. Une hausse du Smic permettrait non seulement de réduire les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, mais autoriserait également une meilleure reconnaissance des compétences mobilisées dans les métiers qu'elles occupent et qui représentent l'essentiel des secteurs d'activité où prédomine la rémunération au Smic, particulièrement les métiers du soin, de l'aide à la personne et du commerce de détail.
Pour toutes ces raisons, le groupe Écologiste – NUPES votera contre la proposition du Rassemblement national, qui préfère le rafistolage à l'augmentation du Smic.