Ainsi, dans une allocution télévisée du 10 décembre 2018, le Président a déclaré : « Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il en coûte 1 euro de plus [à] l'employeur ». Dans cette logique, l'État finance à la place de l'employeur la hausse du revenu du salarié, qui ne lui permet pourtant pas de bénéficier des avantages associés à une hausse de salaire, comme les revenus de substitution ou les revenus différés – la retraite, par exemple. Au fond, votre ambition n'est autre que la généralisation d'un système dans lequel l'État se substitue aux entreprises pour effectuer les dépenses qui leur appartiennent normalement, dans lequel les entreprises ne remplissent plus leur part.
Contrairement à ce que vous essayez de faire croire, ces mesures n'ont rien de logique. Pire, elles nous coûteraient très cher collectivement, sans pour autant être efficaces. Pourquoi ? D'abord parce qu'elles ne sont pas ciblées.