La loi « climat et résilience » a prévu d'ajouter la formation à l'environnement à la formation à la santé et à la citoyenneté des élèves. Pour cela, l'idée est de s'appuyer sur les comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) des établissements, chargés de conduire toutes les actions en matière d'éducation et de prévention. Présidés par les chefs d'établissement, ces comités sont libres de choisir des personnes qualifiées, désignées pour trois ans, dans les domaines correspondant aux missions du comité, dont des partenaires extérieurs.
Néanmoins, les problématiques environnementales sont complexes et peu de professionnels les maîtrisent. En effet, ces thématiques sont nouvelles dans les programmes scolaires et les formations des professionnels ne les abordaient jusqu'ici que très rarement. Les chefs d'établissement ne sont pas spécifiquement formés sur ces sujets. Dès lors, comment choisir les membres du comité dédiés aux questions d'environnement et comment définir les actions à mener par l'établissement ?
En outre, comment sera-t-il possible de créer un socle de connaissances homogènes si le dispositif varie d'un établissement à l'autre ? N'y aura-t-il pas là un nouveau facteur d'inégalité entre les établissements scolaires ?
Enfin, comment repérer les lobbys qui gravitent autour des questions écologiques et les empêcher de se faufiler dans les enseignements, ce qui poserait de véritables questions sur l'objectivité et la neutralité des savoirs dispensés au sein de l'établissement ?
Monsieur le ministre, quels sont les premiers retours du terrain ? Ne pensez-vous pas que la formation à l'environnement doit être prise au sérieux et donc être dispensée par un personnel formé de l'éducation nationale ?