S'agissant de la loi « climat et résilience », un affichage environnemental sera rendu obligatoire d'ici trois ans. C'est un volet majeur de la planification écologique car il vise à introduire pour le consommateur plus de transparence en matière d'impact écologique des produits, notamment dans les secteurs du textile et de l'alimentaire. L'Ademe, l'Agence de la transition écologique, a choisi, avec son outil Agribalyse, de procéder à une analyse par cycle de vie, qui consiste à prendre en compte les critères prônés par la Commission européenne, comme l'impact carbone ou la capacité de régénération des sols. Or cette méthode privilégie les œufs de poules élevées en cage par rapport à ceux de poules élevées en agriculture biologique – une aberration. De manière générale, parmi les produits français, la majorité des produits bio est moins bien notée que ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Dès lors, l'intégration et la pondération des pesticides dans le calcul posent problème. Les betteraves aux néonicotinoïdes tueurs d'abeilles obtiennent un meilleur score que celles produites en agriculture bio – l'impact carbone des betteraves conventionnelles est moins important compte tenu d'un rendement plus fort. Comment pouvez-vous parler d'affichage environnemental alors que l'on ne prend même pas en considération l'atteinte sur le vivant et, par extension, sur la santé humaine ?