Je ne suis pas certain, monsieur Lucas, que vous ayez suivi attentivement l'affaire de cette enseignante menacée de manière inadmissible et scandaleuse par l'extrême droite.
J'ai déjà eu l'occasion de dire que le rectorat de Lille avait pris une mesure de protection fonctionnelle en faveur de cette enseignante et qu'une plainte avait été déposée contre les auteurs des menaces. Si la sortie scolaire a été annulée, ce n'était pas pour céder aux menaces de l'extrême droite, mais parce que les conditions de sécurité n'étaient plus assurées pour les élèves et l'enseignante. L'objet de la sortie scolaire était quant à lui parfaitement légitime. L'enseignante elle-même a reconnu qu'elle avait bénéficié d'une mesure de protection fonctionnelle et d'une procédure de dépôt de plainte. Quelle que soit sa provenance, toute menace à l'encontre d'un enseignant est intolérable et je le répète ici haut et fort. J'ai été très heurté par cette affaire, je ne peux pas le dire plus clairement.
Sur les uniformes, j'ai indiqué ma position il y a quelques instants. Nous aurons jeudi un débat sur ce sujet avec l'examen de la proposition de loi de M. Chudeau, du groupe Rassemblement national. J'aurai donc l'occasion de développer mes arguments et de vous expliquer pourquoi je suis opposé à un tel texte.